29/07/2023

MEMOIRE CORRECTIVE TOME 2 DE PAPE SAMBA KANE

Vient de paraître aux Editions Harmattan Sénégal MEMOIRE CORRECTIVE de Pape Samba Kane, en deux tomes sortie simultanément. En voici, en première et sous forme de feuilleton pour les visiteurs de psknews.com quelques bonnes feuilles, dont exhaustivement cette préface consacrée par l’éminent Pr Djibril Samb au tome 2. Ce n’est pas une flatterie, même pieuse, de dire, et en l’espèce de constater, que Pape Samba Kane, journaliste de grande expérience, écrivain que je juge confirmé, poète talentueux et essayiste, s’exerce à beaucoup de genres littéraires dans lesquels il excelle, comme l’ont, au demeurant, souligné ou signalé – je ne sais – nombre de mes collègues dont la moins illustre n’est sûrement pas Lilyan Kesteloot, qui observe désormais le monde de l’Hadès. Auteur de nombreux ouvrages allant du roman (Sabaru Jinne. Les tam-tams du diable, Dakar : Les Éditions Feu de brousse, 2015, 280 p.) à la poésie (À tire d’elles. Recueil de poésie, Clichy : Éditions Lettres de Renaissances, 2018, 119 p. ; Femme écarlate. Recueil de poésie, Clichy : Éditions Lettres de Renaissances, 2019, 77 p.) aux essais (Casinos et machines à sous au Sénégal : Le poker menteur des hommes politiques (un travail d’investigations sur une tentative illégale d’implantation de casinos dans les bas quartiers de Dakar, par des casinotiers corses, soutenus par des hommes politiques locaux), Dakar : Éditions Sentinelles, 2006, 269 p. ; Les écrits d’Augias. Les pages sombres de la presse. Revue de la paresse intellectuelle, des négligences grammaticales et autres dérives des journalistes sénégalais, Dakar : Polygone, 2009, 185 p. Pape Samba Kane, qui avait déjà exploré le genre avec Abdou Diouf. Bonbons, braises et coton. Le plan de vol d’un aigle (Dakar : Sogédit [Société générale d’édition] et les Éditions Démocraties, 1992, 79 p.), y ajoute aujourd’hui un second volume tiré de ses profils satiriques, qui met en évidence la valeur et la diversité de ses talents, descriptif et stylistique. J’aime, soit dit en passant, le titre de sa rubrique, « le profil », parce qu’il suggère le biais, et même l’appelle, comme le pratiquait la représentation égyptienne aussi bien du vivant humain que du vivant non-humain. Ainsi les égyptologues la décrivent-ils comme aspective par opposition à la perspective de celle des Grecs et des Romains. Tout – comment dire ? – s’enferme dans le profil : jambes, hanches, tête, fors l’œil et la poitrine – seuls perçus de face. Chez Pape Samba Kane aussi, tout est consigné dans le profil que nos Immortels définissent, en dénotation première, ainsi : « ligne que présente un visage lorsqu’il est vu de côté ; partie du visage qui est alors visible ». Si j’osais emprunter un Il faut pourtant bien reconnaître que, la page du moyen âge tournée, on trouve chez le perspicace Montaigne, au XVIesiècle, dans ses fameux Essais, une ferme volonté de « se peindre de la plume ». D’ailleurs, les Essais sont généralement lus aussi, et quelquefois d’abord, comme le modèle par excellence de la peinture de soi. Mais c’est au siècle suivant, le XVIIe, avec l’avènement de la préciosité, mouvement littéraire autant que social, à la fois noble et bourgeois, abrité […]

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15/05/2020

GNADA ET AMAT Le come back LA CHÈVRE, LES CHOUX ET… LES LOUPS

Par Gnada Et Amath

D’ordinaire, rappelle Erik Emptaz dans son dernier éditorial du Canard Enchaîné (13/5), les crises augmentent la confiance des dirigés envers leurs dirigeants. J’ajoute que c’est certainement à proportion de la peur induite par le facteur de crise. Et en ce cas, plus la menace est grande, plus l’adhésion est forte derrière le dirigeant ! Macky Sall l’a éprouvé quand la crise de l’effrayante Covid-19 avait seulement frappé aux portes de notre pays. On vit défiler chez lui, pour lui dire leur totale adhésion à sa volonté de se donner carte blanche pour faire face à la menace, la quasi-totalité des forces vives de la nation, tout du moins leurs représentants les plus emblématiques. Et de tous les secteurs, les moins guettés ne seront pas, chez les politiques, ceux de l’opposition dite radicale. On ne guetta pas en vain. Quand l’anti-systémique tellurique, étoile montante de la politique qui, en temps ordinaires, n’aurait rien eu à gagner et tout à perdre en franchissant les grilles du Palais, Ousmane Sonko, vint à l’appel, la boucle était bouclée. Mieux, le gros de ces troupes, inespérées pour celui qui venait de s’auto-grader Généralissime, en même temps qu’il déclarait la guerre à la Covid-19, offrit de monter au front anti-propagation de la pandémie. En moins de temps qu’il ne lui fallut pour se faire voter une loi d’habilitation par une Assemblée pourtant réputée zélée, les musiciens lui concoctèrent des chants guerriers, et les publicistes des spots mobilisateurs, pendant que les peignirent des fresques monumentales à la gloire de la guerre, et la presse ne titra plus que « Sus à la Covid ! », sinon : « Général, nous voilà ! ». Les nantis qui ne pouvaient être en reste mirent la main à la proche, et ceux qui n’avaient ni talent ni fortune applaudirent. L’union sacrée était faite, et les bastions de résistance que furent les lieux de culte, les marchés, les transports publics, devant une des tactiques fondamentales dans la stratégie globale – le renoncement aux rassemblements humains – cédèrent tous devant la peur de la maladie… et la pression de la grande armée anti-Covid. Certes, certes, mais aussi, peut-être, entendait-on, ici et là, tirer parti de la situation, donnant d’une main ce que l’on espérait récupérer – multiplié – de l’autre. Parce qu’avec les troupes humaines, le Généralissime Macky avait aussi levé une armée de milliards. Un parti qui ne vint pas… peut-être ! Sinon, qu’est-ce qui explique que, trois mois après, loin d’avoir vaincu l’ennemi, qui avait atteint et neutralisé deux milliers de Sénégalais, Vingt parmi eux, pour toujours (en paix soient leurs âmes), les bastions de résistance à la mobilisation, qui avaient cédé, se soient redressés ? Et pour mettre une pression si terrible sur le chef qu’elle lui fit baisser pavillon ? Je n’ai pas d’explication, mais j’estime que le chef a trop vite levé le drapeau blanc. Mais tout n’est pas perdu. C’est la débandade, oui, mais il reste (encore) le chef des armées. Surtout, chef de l’Armée populaire anti-crise sanitaire. Et celle-ci n’est pas – oh, loin de là ! – disposée au cessez-le-feu de la fièvre. Tout n’est pas perdu, mais à condition que Généralissime […]

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20/02/2020

HOMOSEXUALITÉ, PÉDOPHILIE, VIOLENCE SOCIALE MÉDIATIQUE / LA BATAILLE CULTURELLE AFRICAINE DU SIÈCLE DE L’UNIFORMISATION

Par Mamadou Sy Albert

HOMOSEXUALITÉ, PÉDOPHILIE, VIOLENCE SOCIALE MÉDIATIQUE LA BATAILLE CULTURELLE AFRICAINE DU SIÈCLE DE L’UNIFORMISATION La modernité et la tradition ne semblent  guère faire bon ménage dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés africaines actuelles. L’irruption des  modes de vie occidentaux dans le tissu social et culturel du Continent noir a fait basculer  dans le passé la cellule familiale et les sociétés africaines dans un processus de délitement des liens et des mécanismes de fonctionnement nourris par la solidarité et le partage. La modernité et la tradition n’ont jamais réussi à produire  un modèle de société africaine harmonieux et équilibré. L’Afrique moderne défie encore l’Afrique des traditions ancestrales. La propagation de nouveaux phénomènes mondiaux en Afrique, notamment, l’homosexualité, la pédophilie, la culture de la violence sociale médiatique aggravent les clivages entre cette modernité envahissante des sociétés contemporaines occidentales et les sociétés africaines traditionalistes refusant de se plier aux vents de la déperdition des mœurs et des coutumes. Les clivages culturels entre la modernité et les traditions  n’ont  jamais probablement été aussi fortement ressentis dans la chair des citoyens africains. Les élites politiques et intellectuelles, naguère très ouvertes, voire  partisanes du  vent de la modernité sont contraintes de résister à l’uniformisation forcée des modes de vie, des comportements, des  manières  de vivre et de penser d’une civilisation universalisant à outrance ses modes de vie. Quelles réponses à cette  modernité  constitue une interrogation au cœur des évolutions de l’Afrique dans un monde dominé par les plus influents de la planète. L’insistance avec laquelle des responsables occidentaux en mission en Afrique ou devant les tribunes internationales tentent de faire accepter aux Africains et aux Chefs d’État de pays souverains  l’homosexualité  dérange des pans entiers des sociétés africaines. Le Sénégal constitue un exemple suffisamment  édifiant au sujet du malaise que peut susciter l’évocation de l’homosexualité au plus haut niveau  de l’État sénégalais. A deux reprises, le Président de la République en exercice, Macky Sall a tenu personnellement à exprimer son désaccord profond à propos de la légalisation de l’homosexualité au Sénégal ; d’abord face à l’ancien Président de la République des États-Unis d’Amérique – Barack Obama, ensuite face à l’actuel Premier ministre canadien Justin Trudeau. Les Américains et les Canadiens portent la parole de l’Occident Deux pays symboles dans lesquels  l’homosexualité  est admise et intégrée dans les modes de vie. On peut penser à tort ou à raison que ces deux dirigeants américains et canadiens ont porté la parole  de l’Occident et de tous les partenaires techniques et financiers occidentaux du continent noir. L’Afrique reste pour le moment l’une des parties du monde où le phénomène de l’homosexualité est moins accepté culturellement. Dans le meilleur des cas, il est toléré et respecté en tant que choix de vie, et d’orientation sexuelle personnelle. C’est une liberté individuelle et un libre choix. De là à vouloir en faire un mode de vie, bien des pays africains mesurent  les conséquences culturelles d’un tel choix politique dans le contexte de l’Afrique encore soumise aux influences culturelles, sociales et religieuses totalement opposées à celle des pays du Nord. À côté de l’homosexualité, se propage également dans les sociétés africaines, à grande […]

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27/01/2020

LE CHAÎNON MANQUANT DE LA GESTION DE L’IMAGE DU SÉNÉGAL

Par Mamadou Sy Albert

LE CHAÎNON MANQUANT DE LA GESTION DE L’IMAGE DU SÉNÉGAL Les conflits récurrents entre l’État et les organisations internationales de défense des droits humains et du développement au sujet de l’état de la gouvernance démocratique et économique posent la nécessité d’interroger les modes traditionnels de  gestion de l’image de l’État, de la démocratie et de la gouvernance  par le Chef de l’État et son gouvernement. Le mode étatique de gestion de l’image du Sénégal a atteint des limites réelles. Plus le gouvernement démentira  les résultats et les chiffres annoncés par les organisations internationales, plus l’image sera  écornée.  D’autres modes de gestion de l’image  sont à explorer par l’État. Les structures spécialisées  ont  une place centrale à jouer dans les stratégies de communication politique de l’image de l’État et des politiques publiques. Les résultats des enquêtes internationales publiés par les organisations de défense des droits humains et du développement suscitent encore des vagues de protestation de la part de la puissance étatique. Les intensités de ces vagues réactives rythmées par  des démentis  dépendent  d’ailleurs  de la gravité réelle ou supposée des résultants mis à la disposition de l’opinion publique nationale et internationale. L’ampleur réelle ou imaginaire de l’effet immédiat de la bombe étrangère que constitue  toute information à propos du Sénégal déterminera les modes  de gestion du Chef de l’État et des institutions de la République. Les communiqués de presse, l’organisation de conférences médiatiques et des  sorties médiatiques organisées à la sauvette se combinent pour contredire des résultats publiés par les acteurs non gouvernementaux, généralement étrangers. Le gouvernement alors réagit en fonction de son évaluation de la menace que peuvent constituer les résultats publiés pour restaurer sa vérité et ses certitudes carrées en publiant ses propres chiffres officiels. Les conséquences désagréables, intolérables resteront à la gorge de certains. Les relations  entre le pouvoir étatique et les organisations des droits humains et du développement fonctionnent ainsi à chaque fois que le pouvoir est épinglé – à tort ou à raison – dans sa gouvernance. Quand les relations atteignent le seuil critique, la puissance publique passe à  l’échelle supérieure de la contestation des chiffres et de la protestation gouvernementale. C’est l’expulsion du territoire national des représentants et/ou des auteurs de ces rapports et chiffres irritants pour les autorités en charge de l’État. L’image est évidemment au centre de ces cycliques réactions épidermiques. Elle constitue  un  des enjeux fondamentaux de la gouvernance mondiale.  Les États, les acteurs du système des Nations-Unies et les acteurs  des organisations des droits de l’Homme ont conscience des enjeux  de ces enquêtes indépendantes. Elles pèsent sur  la diplomatie et le commerce international.  Elles pèsent également négativement sur les classements internationaux des pays et dans les indices du développement. Aucun État au monde ne peut fonctionner présentement sans accéder aux  résultats des enquêtes internationales du système des Nations-Unies, des partenaires techniques et financiers et des communautés régionales européennes, américaines, asiatiques et africaines. L’enquête fait partie des modes de la gouvernance d’un monde en profondes mutations. Les enquêtes internationales des organisations des droits humains et du développement ont la singularité d’être menées et publiées sous le couvert de l’indépendance et de […]

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14/01/2020

GOUVERNANCE : L’IMPERATIF D’UNE COMMUNICATION INTELLIGENTE

Par Mamadou Sy Albert

GOUVERNANCE : L’IMPERATIF D’UNE COMMUNICATION INTELLIGENTE La nécessité de communiquer constitue un impératif pour tout gouvernement en charge de la conduite des affaires publiques. L’exercice de cette obligation pour les gouvernants de communiquer devient un impératif dans les contextes de crise ou de conflits ouverts entre les gouvernants et les gouvernés. La réussite de l’accomplissement de cette exigence dépendant toutefois des capacités du pouvoir étatique à communiquer en intelligence avec l’opinion. L’actualité de la contestation de la hausse du prix de l’électricité impose au gouvernement une communication à la hauteur de ses responsabilités publiques. « Le gouvernement ne reculera pas, force restera à la loi ! » Cette expression revient assez souvent à chaque fois que le pouvoir politique affronte des contestataires se raidissant sur une décision politique ayant des conséquences économiques et sociales néfastes sur les conditions de vie déjà précaires de larges franges de la population, le pouvoir d’achat des citoyens et sur l’activité économique. La protestation continue des marcheurs contre la hausse du prix de l’électricité laisse penser que le gouvernement ne reviendra pas sur cette mesure en dépit de la radicalisation des acteurs de la société civile, de la colère des consommateurs et du soutien des acteurs politique. Ils marcheront dans les prochaines semaines. Le gouvernement ne bougera pas d’un iota. L’Etat se chargera alors de faire régner  l’ordre : autoriser, interdire, réprimer les manifestants récalcitrants. Ce scénario de la radicalisation sociale contre la hausse et l’exécution définitive de la décision se doublant d’un durcissement dans la gestion des futures marches pacifiques place la communication au centre du dénouement  heureux ou violent de ce conflit social. C’est à la fois un impératif et une obligation éthique de communiquer. Quelles que soient la  fermeté et la rigueur mises en œuvre pour faire appliquer et endosser cette décision, le ministère en charge de la question, ses collaborateurs et le gouvernement seront contraints de communiquer au regard de la puissance d’influence des futurs mouvements sociaux  à Dakar et à l’intérieur du Sénégal. Cet exercice  de communication contraignant va être probablement  encore plus difficile à mener quand on constate que les explications techniques et financières servies n’ont pour l’heure produit aucun effet, sinon la radicalisation citoyenne et des acteurs politiques. Il faudra certainement plus d’intelligence dans la communication de l’autorité administrative et politique. Au-delà  la dénonciation de l’augmentation du prix de l’électricité dans son principe, les protestataires exigent des comptes, en l’occurrence, l’audit de la société d’électricité et une  meilleure gestion transparente de la Senelec. Le pouvoir devra composer intelligemment avec les évolutions de cette  contestation grossissant, son ampleur, ses conséquences sur le tissu social et économique. C’est une responsabilité publique. On ne peut  ignorer  royalement un mouvement social en expansion et ses effets dans d’autres secteurs nationaux. C’est  au gouvernement de  montrer une bonne volonté politique de trouver une issue heureuse à un conflit de gouvernance d’une denrée très délicate. Ce qui touche à l’électricité touchera  en vérité à tous les secteurs de la vie économique, du bien-être social et de la gouvernance des ressources publiques. L’électricité n’est point une denrée de luxe. Elle  devient indispensable à la vie en société. La ville […]

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14/01/2020

ELECTRICITÉ : L’IMPÉRATIF D’UNE COMMUNICATION INTELLIGENTE

Par Pape Samba Kane

ELECTRICITÉ : L’IMPÉRATIF D’UNE COMMUNICATION INTELLIGENTE La nécessité de communiquer constitue un impératif pour tout gouvernement en charge de la conduite des affaires publiques. L’exercice de cette obligation pour les gouvernants de communiquer devient un impératif dans les contextes de crise ou de conflits ouverts entre les gouvernants et les gouvernés. La réussite de l’accomplissement de cette exigence dépendant toutefois des capacités du pouvoir étatique à communiquer en intelligence avec l’opinion. L’actualité de la contestation de la hausse du prix de l’électricité impose au gouvernement une communication à la hauteur de ses responsabilités publiques. « Le gouvernement ne reculera pas, force restera à la loi ! » Cette expression revient assez souvent à chaque fois que le pouvoir politique affronte des contestataires se raidissant sur une décision politique ayant des conséquences économiques et sociales néfastes sur les conditions de vie déjà précaires de larges franges de la population, le pouvoir d’achat des citoyens et sur l’activité économique. La protestation continue des marcheurs contre la hausse du prix de l’électricité laisse penser que le gouvernement ne reviendra pas sur cette mesure en dépit de la radicalisation des acteurs de la société civile, de la colère des consommateurs et du soutien des acteurs politique. Ils marcheront dans les prochaines semaines. Le gouvernement ne bougera pas d’un iota. L’Etat se chargera alors de faire régner  l’ordre : autoriser, interdire, réprimer les manifestants récalcitrants. Ce scénario de la radicalisation sociale contre la hausse et l’exécution définitive de la décision se doublant d’un durcissement dans la gestion des futures marches pacifiques place la communication au centre du dénouement  heureux ou violent de ce conflit social. C’est à la fois un impératif et une obligation éthique de communiquer. Quelles que soient la  fermeté et la rigueur mises en œuvre pour faire appliquer et endosser cette décision, le ministère en charge de la question, ses collaborateurs et le gouvernement seront contraints de communiquer au regard de la puissance d’influence des futurs mouvements sociaux  à Dakar et à l’intérieur du Sénégal. Cet exercice  de communication contraignant va être probablement  encore plus difficile à mener quand on constate que les explications techniques et financières servies n’ont pour l’heure produit aucun effet, sinon la radicalisation citoyenne et des acteurs politiques. Il faudra certainement plus d’intelligence dans la communication de l’autorité administrative et politique. Au-delà  la dénonciation de l’augmentation du prix de l’électricité dans son principe, les protestataires exigent des comptes, en l’occurrence, l’audit de la société d’électricité et une  meilleure gestion transparente de la Senelec. Le pouvoir devra composer intelligemment avec les évolutions de cette  contestation grossissant, son ampleur, ses conséquences sur le tissu social et économique. C’est une responsabilité publique. On ne peut  ignorer  royalement un mouvement social en expansion et ses effets dans d’autres secteurs nationaux. C’est  au gouvernement de  montrer une bonne volonté politique de trouver une issue heureuse à un conflit de gouvernance d’une denrée très délicate. Ce qui touche à l’électricité touchera  en vérité à tous les secteurs de la vie économique, du bien-être social et de la gouvernance des ressources publiques. L’électricité n’est point une denrée de luxe. Elle  devient indispensable à la vie en société. La ville […]

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