Diagna Ndiaye sur le Stade du Sénégal : « Un projet d’ampleur historique »
Diagna Ndiaye sur le Stade du Sénégal : « Un projet d’ampleur historique » L’inauguration par le président Macky Sall du « Stade du Sénégal », stade olympique, prévu pour être livré quelques mois avant le démarrage des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) qui se tiendront chez nous, pour la première fois donc en terre africaine, a donné au président du Comité olympique sportif national, Diagna Ndiaye l’occasion de livrer un discours qualifié à raison de magistral par nos confrères du Témoin. Nous avons choisi de l’installer dans ce blog de notre portail psknews.com pour son caractère historique, qui s’inscrit dans le compte à rebours commencé en vue du démarrage de ces jeux dont Diagna dit qu’ils installeront notre pays “dans le cœur nucléaire du sport mondial” PSK « Un projet d’ampleur historique » Monsieur le Président de la République, Mesdames, Messieurs les Présidents des institutions de la République, Mesdames, Messieurs les Ministres, et Ambassadeurs, Mesdames, Messieurs, Cette cérémonie de Première du stade olympique de Diamniadio ne procède pas seulement de la nécessité d’un symbolisme dont la finalité prochaine est une priorité connue de tous. Des moments d’histoire dans l’évolution de la politique sportive de notre pays, nous en avons vécu depuis 1960, année de notre indépendance. Il en est ainsi du stade de l’Amitié, inauguré par le Président Léopold Sédar Senghor en 1963, rebaptisé plus tard « stade Demba Diop ». En 1985, le nouveau stade construit à Dakar portera le nom de Léopold Sédar Senghor après la disparition de l’illustre homme d’État, en 2001. Les acquis du passé ont nourri nos passions et nos souvenirs de l’époque. Mais voilà qu’aujourd’hui, par la grâce d’une conjonction d’occurrences liée à nos trajectoires individuelles et à l’attractivité de notre pays, nous nous situons désormais dans le cœur nucléaire du sport mondial. INTÉGRER L’AVENIR, L’ANTICIPER ET DE LE SERVIR Dans ce travail historique qui s’amorce ici, à Diamniadio, vous en êtes, Monsieur le Président, l’acteur central. Je me souviens de votre rencontre avec la communauté sportive en mars 2012 lorsque vous aspiriez à la magistrature suprême. Vous vous étiez engagés à faire du sport un des axes forts de votre ligne de gouvernement. C’est en pleine conscience de l’enjeu des Jeux Olympiques « Dakar 2022 » que le Comité Olympique et Sportif du Sénégal s’active, au niveau national et international, à mobiliser les ressources humaines et matérielles appropriées, pour honorer ce vaste rassemblement des nations qui seront acteurs et témoins de l’une des compétitions sportives les plus prestigieuses et les plus médiatisées. Monsieur le Président, En décidant d’ériger cet écrin qui va sortir de terre dans 17 mois, vous avez compris, très tôt, que gouverner c’est tenir compte du réel dans ses immédiatetés, mais surtout avoir la capacité d’intégrer l’avenir, de l’anticiper et de le servir. Ce futur […]
Voir plusCONTRIBUTION N° 1 – SÉNÉGAL : ZÉRO COUP D’ÉTAT, ZÉRO COUPE D’AFRIQUE par le Dr CIRE DIENG
CONTRIBUTION N° 1 SÉNÉGAL : ZÉRO COUP D’ÉTAT, ZÉRO COUPE D’AFRIQUE L’HISTOIRE DU SÉNÉGAL A LA COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS DE FOOTBALL EXTRAITS DU TOME 1 DU LIVRE « PRINCE-PREXIT » du Docteur Ciré DIENG ((Pages 83-88) (…) nos performances (= OR0-AR1-BR0 = 2 points) et notre rang (20e / 20 CARRE-D’ASISTES) en CAN globalisée ou intégrée mathématiquement (avec COEFFICIENTS), fait partie de nos spécificités. Une spécificité singulière qu’on doit examiner, qu’on doit affronter plus sérieusement. Pour trouver la solution à notre football. Sénégal : zéro coup d’État, zéro coupe d’Afrique. Un sort plus qu’enviable et un sort très cruel… Si, nous Sénégalais, sommes premiers ou champions d’Afrique en termes de démocratie, c’est surtout et principalement pour notre « zéro » en matière de coups d’État. En revanche, nous devrions, malgré notre savoir et notre fanatisme, rester discrets, humbles et modestes en matière de football. Notamment quant à la sempiternelle et subjective revendication du titre de favori en direction d’une phase finale de Coupe d’Afrique. N’avons-nous pas commis une erreur monumentale qui a consisté en la culture subjective de la notion de favori. De favori circonstanciel assaisonné de théorie. Pourquoi au moindre tirage au sort, les Sénégalais se déclarent-ils favoris ? Se basent-ils sur les derniers classements FIFA ? Ou sur le sommeil des autres équipes ? Ou sur le nombre de joueurs évoluant dans les championnats européens ? Ou sur l’efficience subite de nos attaquants devant les buts adversaires ? Ou sur l’efficacité subite de nos lions dans les tirs au but (penalties) ? Ou sur l’efficacité subite de nos gardiens dans les tirs au but (penalties) ? Ou sur des dirigeants devenus plus sérieux ? Ou sur des musiciens opportunistes ? Ou sur des talibés opportunistes et récupérateurs ? Or, même si c’était le cas et malgré quelques rares exceptions, les chiffres prouvent que le fait d’être ce favori ponctuel ou ce favori circonstanciel ne pèse pas lourd par rapport à la qualité de favori naturel de certains de nos adversaires. Ou favoris-palmarès. Ou favoris historiques. Une étiquette objective qui colle scientifiquement à l’Égypte, au Cameroun, au Ghana, au Nigéria, à la Côte d’Ivoire… Respectivement, septuple, quintuple, quadruple, triple, double champion d’Afrique. Ainsi sur un match, on peut les battre, mais le problème se corse avec la moyenne de plusieurs matchs dans le temps… C’est cette qualité (de favori naturel ou favori historique) palmarès-dépendante, qui fait amoindrir la probabilité pour que ces cinq sélections soient toutes mauvaises en même temps, la même édition, la même CAN. Or si elles ne le sont pas toutes, c’est le cas de figure le plus fréquent, il devient alors plus que probable que l’une d’elles prenne le dessus pour fermer la porte du succès aux autres, aux faibles en particulier. C’est cette subtile idée (de phases éliminatoires) qui a inspiré les dirigeants de l’UEFA la géniale formule actuelle de la ligue des champions. Une formule qui garantit immédiatement le succès pour attirer donc davantage de sponsors. Parce qu’à la chance épisodique ou épiphénoménale des petites équipes (Auxerre, Reims, Saint- Étienne, Monaco, Séville, Rome, Naples, Eindhoven, Steaua, Arsenal, Malmö, Bruges…), ils ont préféré […]
Voir plusCONTRIBUTION A MON BLOG : RADIOSCOPIE D’UNE DÉMOCRATIE MISE EN JOUE ! Par Amadou Lamine Sall (Lire dans l’entrée “Blog”)
RADIOSCOPIE D’UNE DÉMOCRATIE MISE EN JOUE ! Par Amadou Lamine Sall, Poète Lauréat des Grands Prix de l’Académie française Le plus grand ennemi de la démocratie serait-il la majorité parlementaire ? Sûrement pas ! Quand la légitimité populaire est le fondement de toute majorité, celle-ci est sauve ! L’expression de toute majorité passe par le vote et c’est le vote majoritaire qui s’impose et dicte sa loi. Cela peut faire mal. Cela peut choquer, mais c’est cela la marche de tout État moderne. C’est une redoutable machine que le vote de la majorité. Elle est forcément au service du prince. Elle le protège et le laisse conduire ses missions. Rien de plus normal ! Il est naturel que cela soit difficile pour ceux qui, dans l’enceinte de l’hémicycle, sont toujours déboutés et toujours battus par le vote de la majorité. C’est presque un anéantissement de tout effort de résistance. Les armes sont trop inégales ! Il faut apprendre à s’y faire ! Cette mécanique de la victoire peut rendre des opposants fous. Elle peut renvoyer à l’image d’une démocratie déficitaire donnant tout à la majorité et ne cédant pas un pouce à l’opposition. Mais cette approche n’est pas juste. À la vérité, la notion de démocratie est complexe et cruelle. Elle n’est parfaite nulle part. Il faut bien qu’il y ait une majorité et une minorité. Il faut certes des contre-pouvoirs pour rendre une démocratie crédible. Mais des contre-pouvoirs n’ont jamais empêché une majorité de s’imposer. Le suffrage universel donne à une majorité de gouverner. Trouver la juste mesure n’est pas aisée ! La démocratie ne saurait constituer un frein pour celui à qui le peuple, par son suffrage, a donné le pouvoir de gouverner ! Il reste que l’opposition doit jouir de tous ses droits pour s’opposer et le pouvoir de tous ses droits pour gouverner ! Parlons-en sans détour : l’opposition a contesté le résultat des élections présidentielles du 24 février 2019. C’est son droit. Elle a épuisé tous ses recours constitutionnels. Installée librement dans ses certitudes, elle a mené le combat de la résistance jusqu’au bout. Épuisée d’être déboutée, inconsolable, dégoûtée presque, elle a fini par abandonner. Qui peut être juge autre que l’institution à qui la loi fondamentale a donné tous les pouvoirs de délibération ? Nous répondons qu’il existe bien un autre juge : la conscience de chaque Sénégalaise, chaque Sénégalais. Mais une conscience reste une conscience. Si celle-ci ne se transforme pas en action, et quelle action, que faire ? Nous n’avons pas la réponse. La rue ? Des émeutes massives auraient pu être une réponse au pouvoir, mais pas forcément décisive. Et jusques où cette nature de la réponse aurait-elle pu changer la donne ? Le peuple sénégalais a pris acte de la posture des uns et des autres. L’opposition s’est rebellée. La cour constitutionnelle a délibéré. Le nouveau Président élu a prêté serment conformément à la loi. Il entame son quinquennat devant le peuple sénégalais […]
Voir plusMA PETITE PROVOCATION À L’OCCASION DU 8 MARS
Un peu d’antiféminisme pour animer la journée PETIT POEME EN PROSE EN CONTREPOINT AU FEMINISME DU LANGAGE, DE LA LANGUE-MEME ! Le féminisme en lui-même est une avancée humaine. Bien entendu, chères sœurs, amies, amours, mères, collègues, inconnues qui passez votre chemin et que nous ne reverrons jamais peut-être, on vous aime, nous les hommes. On vous aime comme vous êtes, on vous aime en semblable humain, on vous aime différentes, comme vous êtes ; naturellement. Nous n’avons pas toujours su vous le dire. Nous n’avons pas toujours su le faire bien, même. On vous aime ; certes. Mais on vous a fait porter tant de fardeaux ; parfois, au nom de cet amour même. Hommes jusqu’au bout de nos massues de néanderthaliens, peut-être avant, sûrement avant ; jusque sous le pommier d’Eden avec le premier d’entre nous tous qui vous a fait croquer la pomme. Autant dire porter le chapeau ! Et hommes jusqu’au bout de nos ongles d’orteils mal entretenues, jusque sous nos aisselles à déodorant bon marché d’hommes d’aujourd’hui, vous nous avez supportés tant et tant d’ères : sous les orages, sous le soleil, fardeaux sur la tête, en bandoulière, portés sur vos dos jamais courbés pourtant. Vous nous avez soufferts bêtes et méchants, sanguinaires, fauteurs de guerre, prétentieux escrocs, accaparant tout : la prophétie, la philosophie, la science-même ; et aussi les Arts. Nous avons encombré de notre orgueil exclusif les allées de l’histoire humaine. Jésus, c’est nous, Moïse et Mohamed aussi…, Mais laissons Dieu hors de cette affaire. C’est à nous que vous avez eu à faire sur cette terre. Pourquoi Socrate fut-il un homme ? En couple (en philosophie s’entend) il est avec Un Platon. Et lui, l’autre, Aristote ; et bien d’autres encore ? Masculins ! Et quand De Beauvoir émerge, Jean Paul, subversif, surgit et la submerge. Mon ami F. même prend la place ; mais, or, donc, pourtant P., sa femme, Prof elle-même, comme à l’ombre de chaque grand homme, sourit. Derrière ! Un couple d’intellectuels merveilleux ! Mais ils ne changeront pas ce monde si mâle ; ils n’en ont d’ailleurs pas vocation… Pardonnez-leur cette immixtion bien involontaire (à leur corps défendant, plus que sûrement) dans mon mono dialogue si équivoque, ambivalent. Puisque vous aimant, et parce je vous aime tant, comme nous tous autres, je vais vous dire, mes sœurs et amies, une certitude définitive. Crue : vous devez laisser la grammaire (de Senghor ?) en dehors de vos légitimes révoltes. Madame la ministre, voulez-vous qu’on vous nomme à la place de Madame le ministre ? Mais pourquoi ? Vous ne voulez plus être Chercheur comme tout le monde, comme tous les hommes (générique), mais Chercheuse ? Allons donc ! « Ma femme est une chercheuse », dis-je. Et l’autre, mon cousin sérère : ” Elle cherche quoi ?». « Des histoires », pourrais-je répondre. Pour rire. Mais non ! Question parfaitement recevable. Je dis, alors : « Ma femme est un chercheur ». Tout le monde sait de quoi je parle… Alors, voudriez-vous donc, désormais être médecine et non médecin, Mesdames ? Et puis quand vous êtes Docteur en […]
Voir plus1ER INVITE DU BLOG : LE DOCTEUR CIRE DIENG/
1er INVITE DU BLOG : LE DOCTEUR CIRE DIENG/ VOUS AVEZ DIT MANDAT ? Verbatim : « mandat présidentiel », « renouvellement de mandat », « limitation des mandats consécutifs à deux », « premier mandat », « dernier mandat », « troisième mandat », « mi-mandat », « mandat d’arrêt », « mandat de dépôt »… Attention ! Ce ne sont pas des sous, du moins pas directement car le service ou le mécanisme d’envoi ou de retrait d’argent à la poste a changé de nom depuis quelques décennies. Avec le développement sans précédent des technologies de l’information et de la communication (TIC), on parle désormais de « transfert d’argent » : Western-union, Wari, Joni-joni, Money-gram, Orange-money, Vitfé… Libéré ici, capté là-bas. Démodé ici, en vogue là-bas. Sémantiquement transféré comme de la monnaie… Utilisé seul ou en expressions, quotidiennement, « mandat » est devenu progressivement mais surement l’un des mots les plus prononcés de l’Afrique politique pour ne pas dire de l’Afrique politico-judiciaire. Seuls les insensés l’ignorent car on en parle partout. Directement ou indirectement. Salons, Grand-Places, radios, télévisions, Internet, presse écrite, écoles, universités, marchés, stades, bureaux, réunions, bus, taxis, trains, bateaux, avions, champs, pouvoir, opposition, société civile, cérémonies familiales, cérémonies religieuses… Partout. Le 28 Septembre 2018, pour les besoins du Sommet des Nations-Unies, Madame Jacinda ARDERN, la Première ministre néo-zélandaise a amené son bébé de trois (3) mois pour en faire la vedette ; une première… Allez savoir si le bébé onusien n’y a pas entendu le mot « mandat » parce qu’il y avait beaucoup de dirigeants et de journalistes africains. Parce qu’il se murmure et se précise dans le monde scientifique, en néonatologie notamment que, dans leur pré-curiosité ou leur pré-conscience, les fœtus entendent… In utero déjà, dans le ventre de leur mère ; juste avant de venir au monde. Lors du compte à rebours : les derniers mois (6ème, 7ème, 8ème, 9ème), les dernières semaines, les derniers jours ou les dernières heures… Ne peut-on pas, dès lors, penser qu’ils puissent venir au monde avec la terrible question ; tellement le mot « mandat », ses primitives et ses dérivés, auront traversé, et la paroi abdominale, et la paroi utérine. Afin qu’il ne restât plus qu’au liquide amniotique d’en faire une onde sonore prolongée vers la (pré)conscience fœtale à travers le nerf auditif dans la phase finale de sa maturation… Et bébé de songer ou de dire : • « Comme ces gens en parlent. Ce n’était donc pas un rêve in utero. Autrement dit, comme le mot contrat, le mot mandat existe… ». • « Et puis les ancêtres que j’ai croisés sur l’autoroute gratuite mais obligatoire naissance↔mort (ilaa-dunya ↔ ilal-aaxira), disent continuer d’en entendre parler directement ou indirectement dans les oraisons funèbres ». • « Mais maman ! C’est quoi un contrat ? C’est quoi un mandat ? Montrez-moi-z-en! ». Un songe ou une parole possible au berceau… au XXIème siècle !? Sait-on jamais avec la puissance ou le potentiel du cerveau humain ? De sorte qu’avec le développement sans précédent des cerveaux artificiels des NTIC et donc du réseautage social subséquent, il n’est pas impossible, […]
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Commentaire(1)
comment Thiama KONATE
16/05/2019 à 22:35L’eau Public / privé sous l’angle de la Regulation et des parties prenantes
La notion de régulation est souvent comprise de différentes manières, ce qui peut parfois générer
une certaine confusion sur la nature et les objectifs de cette régulation. Ainsi, nous allons passer en
revue les différentes définitions qui en sont données, ensuite proposer une définition qui permet
d’appréhender l’ensemble des questions aux services d’eau.
« La notion de régulation est d’origine anglo-saxonne. Elle a émergé aux Etats-Unis avec
l’identification progressive (par le biais d’une série d’arrêts de la cour Suprême) de domaines
d’activité d’intérêt public justifiant de limiter le libre jeu de la concurrence et la création de
commissions de régulation au niveau des Etats-Unis qu’au niveau fédéral (Kahn,1988). En
Angleterre, la notion de régulation a été formalisée avec la création d’agences de régulation
sectorielles (notamment Ofwat ou Office of Water Services dans le secteur de l’eau) à la fin des
années 1980 dans le contexte des privatisations décidées par le premier ministre de l’époque,
Margaret Thatcher (Amstrong et al., 1995). Cette notion a ensuite été appliquée dans le contexte de
l’introduction de la concurrence dans les services publics en Europe sur la base de la mise en oeuvre
des directives européennes en vue de la construction du Marché unique (Henry, 1997)
………………
Le transfert de la notion de « régulation » dans un contexte francophone soulève avant tout une
question de vocabulaire, avec une hésitation fréquente entre « régulation » « et réglementation ». Le
dictionnaire officiel de la langue française n’a pas validé le terme de régulation dans le secteur des
services publics et définit la régulation pour des usages plutôt techniques et
scientifiques…………………………
Dans les PED, la notion de régulation est comprise de différentes manières en fonction des
traditions juridiques et contractuelles et du mode de gestion des entreprises. Dans l’ensemble le
secteur de l’eau (et à fortiori celui de l’assainissement) n’a pas connu les vagues de libéralisation et
de restructuration vécues par les autres industries en réseau, notamment les télécommunications et
l’énergie….…………………
En conclusion, malgré les efforts pour aboutir à une définition de la régulation dans le secteur de
l’eau, qui soit communément acceptée, le terme de « régulation » a la vie dure et est généralement
employée sans être défini, dans la plupart des cas. Il est donc nécessaire d’établir une définition qui
ait du sens pour le secteur et permettre de rendre compte de la diversité des modèles de régulation
en France et dans les PED.
Sur la base d’une définition relativement restreinte de la régulation proposée par Ogus (1994), qui la
définit comme « le contrôle suivi et attentif exercé par un organisme public sur les activités ayant
une valeur pour la communauté» Trémolet et Browning (2002) ont proposé d’établir une différence
fondamentale entre « réglementation » et « régulation » : dans le premier cas, le législateur fixe des
règles en faisant voter une loi ou en adoptant un décret tandis que dans le second, le régulateur doit
interpréter ces textes et veiller à en respecter l’esprit, tout en tenant compte des réalités du
terrain. »[5]
v Théorie des parties prenantes[6] :
Les parties prenantes sont à la base de l’acceptation du développement durable. En quelque sorte,
un développement est qualifié de durable lorsqu’il répond aux besoins des parties prenantes. Plutôt
qu’un développement basé sur l’offre dont l’inconvénient majeur est d’éloigner le citoyen du
consommateur, le développement durable invite à considérer les besoins. Besoins de sens, d’utilité,
de qualité, d’éthique, de respects, de valeurs, de maîtrise des impacts sont autant d’exemple de
manifestations de ces attentes. Qui de mieux, pour une organisation, que ses parties prenantes pour
questionner/identifier/valider l’évolution de ces besoins ? Certains parlent de la prise de pouvoir du
citoyen sur le consommateur, d’autres parleront de participation indispensable à l’évolution des
modes de production et de consommation.
Derrière les notions de légitimité et de pouvoirs apparaît donc la question principale de
l’interlocuteur. Identifier la partie prenante qui compte revient en quelque sorte à identifier son
pouvoir. Elle est légitime car elle compte. Pour simplifier, nous retiendr ons ici deux
définitions des parties prenantes. La première – celle de Freeman – marque l’élargissement du
spectre des interlocuteurs de l’entreprise en ayant pour effet de sortir de l’approche métaphorique
des parties prenantes. La seconde confère une dimension managériale et stratégique en plaçant
cette théorie au centre d’une approche analytique. Ces définitions illustrent deux courants
fondamentaux (éthique/normatif et managérial) existant au sein des auteurs des théories des parties
prenantes.
Freeman (1984) décrit les parties prenantes comme « un individu ou groupe d’individus qui peut
affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs organisationnels ». Inspiré par les travaux
sur la justice de Rawls, dont le fameux « voile de l’ignorance », Freeman (1994) conduit un courant
de la Stakeholder Theory préoccupé par la justice sociale rappelant le droit de chacun à être traiter
de manière équitable.
Post, Preston et Sachs (2002) insistent eux sur une approche managériale de la Stakeholder Theory
dont la dimension contractuelle entre la firme et ses parties prenantes vise à coopérer afin de
développer un avantage concurrentiel sur celles qui ne le font pas. Ainsi les partie-prenantes
deviennent des « individus et éléments constitutifs qui contribuent de façon volontaire ou non à
la capacité de la firme à créer de la valeur et à ses activités et qui en sont les principaux
bénéficiaireset/ou en supportent les risques ».
Thiama Konaté Urbaniste- Aménagiste