HOMOSEXUALITÉ, PÉDOPHILIE, VIOLENCE SOCIALE MÉDIATIQUE

LA BATAILLE CULTURELLE AFRICAINE DU SIÈCLE DE L’UNIFORMISATION

La modernité et la tradition ne semblent  guère faire bon ménage dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés africaines actuelles. L’irruption des  modes de vie occidentaux dans le tissu social et culturel du Continent noir a fait basculer  dans le passé la cellule familiale et les sociétés africaines dans un processus de délitement des liens et des mécanismes de fonctionnement nourris par la solidarité et le partage. La modernité et la tradition n’ont jamais réussi à produire  un modèle de société africaine harmonieux et équilibré. L’Afrique moderne défie encore l’Afrique des traditions ancestrales.

La propagation de nouveaux phénomènes mondiaux en Afrique, notamment, l’homosexualité, la pédophilie, la culture de la violence sociale médiatique aggravent les clivages entre cette modernité envahissante des sociétés contemporaines occidentales et les sociétés africaines traditionalistes refusant de se plier aux vents de la déperdition des mœurs et des coutumes. Les clivages culturels entre la modernité et les traditions  n’ont  jamais probablement été aussi fortement ressentis dans la chair des citoyens africains.

Les élites politiques et intellectuelles, naguère très ouvertes, voire  partisanes du  vent de la modernité sont contraintes de résister à l’uniformisation forcée des modes de vie, des comportements, des  manières  de vivre et de penser d’une civilisation universalisant à outrance ses modes de vie. Quelles réponses à cette  modernité  constitue une interrogation au cœur des évolutions de l’Afrique dans un monde dominé par les plus influents de la planète.

L’insistance avec laquelle des responsables occidentaux en mission en Afrique ou devant les tribunes internationales tentent de faire accepter aux Africains et aux Chefs d’État de pays souverains  l’homosexualité  dérange des pans entiers des sociétés africaines. Le Sénégal constitue un exemple suffisamment  édifiant au sujet du malaise que peut susciter l’évocation de l’homosexualité au plus haut niveau  de l’État sénégalais. A deux reprises, le Président de la République en exercice, Macky Sall a tenu personnellement à exprimer son désaccord profond à propos de la légalisation de l’homosexualité au Sénégal ; d’abord face à l’ancien Président de la République des États-Unis d’Amérique – Barack Obama, ensuite face à l’actuel Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Les Américains et les Canadiens portent la parole de l’Occident

Deux pays symboles dans lesquels  l’homosexualité  est admise et intégrée dans les modes de vie. On peut penser à tort ou à raison que ces deux dirigeants américains et canadiens ont porté la parole  de l’Occident et de tous les partenaires techniques et financiers occidentaux du continent noir. L’Afrique reste pour le moment l’une des parties du monde où le phénomène de l’homosexualité est moins accepté culturellement. Dans le meilleur des cas, il est toléré et respecté en tant que choix de vie, et d’orientation sexuelle personnelle. C’est une liberté individuelle et un libre choix. De là à vouloir en faire un mode de vie, bien des pays africains mesurent  les conséquences culturelles d’un tel choix politique dans le contexte de l’Afrique encore soumise aux influences culturelles, sociales et religieuses totalement opposées à celle des pays du Nord.

À côté de l’homosexualité, se propage également dans les sociétés africaines, à grande vitesse, la pédophilie. Elle fait des ravages dans les pays du Nord et dans les sociétés africaines, singulièrement dans les agglomérations et les périphéries des zones urbaines. Ces nouveaux modes de vie passent difficilement dans les sociétés africaines qui  demeurent très attachées à des valeurs culturelles et sociales, héritées de traditions multiséculaires. Cette bataille entre des valeurs culturelles occidentales et les valeurs de l’Afrique rappelle certains épisodes douloureux des sociétés africaines confrontées dans le passé aux modes de vie occidentaux.

 

 

 

 

L’Afrique moderne se heurte aux traditions multiséculaires

Les modèles culturels occidentaux introduits en Afrique sous le règne de la colonisation occidentale avaient secrété des clivages culturels opposant les modernistes aux partisans des traditions. La famille africaine vit encore à notre époque les survivances de ces  conflits culturels entre les traditionnistes et la modernité. Elles sont visibles  au sein de la cellule familiale et le  fonctionnement des communautés de base. Une plaie persistante encore de nos jours.

La bataille africaine du siècle de l’Uniformisation.

La  volonté de l’Occident de vouloir uniformiser ses modes de vie, ses manières de vivre, ses valeurs sociales et culturelles heurte à plus d’un titre des pans entiers des sociétés africaines. La dénonciation de cette uniformisation des modes de vie est une réponse à ceux qui veulent à tout prix imposer un modèle de société étranger. Cette réponse sera-t-elle insuffisante pour contenir la pression internationale sur le continent africain.  L’Occident a suffisamment de  moyens humains, financiers et techniques pour influencer les Africains. L’internet est aujourd’hui accessible à tous les citoyens du monde et de l’Afrique. On peut accéder aux modes de vie occidentaux par le portable, par l’ordinateur et par les mass médias. C’est presque une guerre culturelle perdue d’avance pour les Africains, si l’onn’ y prend pas garde.

Il faudra que les États et les citoyens  africains se préparent plutôt à livrer la bataille culturelle du siècle. Être capable de mener la bataille sociale, culturelle et médiatique autour des valeurs de l’Afrique pour le respect de la diversité culturelle est une condition indispensable pour contenir la puissance d’influence des modes de vie européens. Ce sera le prix à payer pour ne pas subir  la culture et les valeurs des Occidentaux.

Mamadou Sy Albert