25/02/2019

ÉTONNANT ET REPOSANT PEUPLE SÉNÉGALAIS !/

PAR AMADOU LAMINE SALL

(POETE)/

Finalement, le plus impressionnant, n’est ni la campagne électorale, ni les programmes des candidats, ni la mobilisation des médias, mais la posture du peuple sénégalais. Un peuple serein, souriant, apaisé, flegmatique même. L’on pourrait dire que tout le vacarme des camps politiques et les commentaires interminables des organes de presse, sont bien loin des préoccupations du peuple Sénégalais. Chaque Sénégalaise, chaque sénégalais, sait d’avance pour qui voter.  C’est une intime conviction. Reste la sincérité du scrutin. Nous espérons qu’il l’est, hormis des impairs constatés çà et là. Ces impairs doivent d’ailleurs complètement disparaître de notre processus électoral. Notre démocratie doit être tolérance zéro.  La suite du processus électoral et les résultats promulgués par la Cour constitutionnelle nous édifierons sous peu sur le choix des Sénégalais. La vigilance doit être de rigueur. Les contestations encadrées par la loi soigneusement prises en contact et éthiquement traitées. Nous devons aller vers le sans faute. Ne rien banaliser. Ne rien mettre à pertes et profits comme notre culture nous y pousse souvent, en laissant tout à Dieu ! Nous devons être exigeants ! La victoire finale du candidat devrait être sans tache et reconnue par tous. L ‘élégance et le fair-play sont notre viatique ! Un grand pas est déjà accompli au Sénégal comparé à ce qui se passe en Afrique : nos tendances sont visibles dès le jour du scrutin, avant minuit.

Notre longue tradition de la pratique du vote, installe notre pays parmi les plus sûrs, les plus respectés. Nous souhaitons, pour notre part, que cette tradition démocratique se perpétue et s’accélère au point de nous libérer de milliers d’observateurs venus du monde entier nous « scruter » et « veiller », dit-on, à la fiabilité du scrutin. Nous sommes souhaitons, avec d’autres certainement, que dans les prochaines années, nos élections se déroulent sans observateurs étrangers. C’est cela le signe d’une vraie souveraineté. Nous devons assumer notre démocratie et dire aux autres de nous faire confiance. Nous n’avons pas besoin de baby-sitters pour valider la sincérité de nos élections. Nous sommes nombreux, les hommes politiques compris, à appeler à la libération de nos pays, c’est à dire à gouverner nous-mêmes nos ressources, à protéger notre économie, à donner la priorité à nos entreprises nationales. Dans la même lancée, nous devons nous passer d’observateurs internationaux pour venir nous accompagner dans notre suffrage universel pour le valider face au monde. Pour certains, c’est une blessure ! Le peuple sénégalais est assez majeur, responsable, digne, pour s’assumer et assumer la sincérité de son vote. Que nous sachions, l’Union Africaine n’a été jamais conviée nulle part en Europe pour être observatrice dans une élection européenne ? Cela ferait même rire !

En allant voter ce dimanche 24 février 2019, nous nous sommes de nouveau rendu compte que nous étions un grand peuple. Accompagné de mon épouse et de ma maman vieille de plus 90 ans, et qui a tenu à voter, je me suis retrouvé fier, si fier de mon pays. Ceux qui siégeaient dans le bureau de vote étaient d’une touchante courtoisie. Autre fait admirable : une maman sénégalaise qui dans la cour du centre de vote, rit avec sa fille en lui disant : « Tu n’as pas accepté de voter pour mon candidat ! Alors, tu t’assumes et ne viens pas demain me demander de te rendre un quelconque service. Vas plutôt le demander à celui pour qui tu as voté » ! C’est cela mon beau pays : un pays de paix et de cœur !

 

Que Dieu veille sur le Sénégal !

 

LE CLIN D’ŒIL DE PSK
LE CLIN D’OEIL DE PSK

Commentaire(1)

  1. Répondre
    comment Dr Ciré DIENG

    Contribution – par Docteur Ciré DIENG : MANDAT !

    (…)
    Verbatim : « mandat présidentiel », « renouvellement de mandat », « limitation des mandats consécutifs à deux », « premier mandat », « dernier mandat », « troisième mandat », « mi-mandat », « mandat d’arrêt », « mandat de dépôt »… Attention ! Ce ne sont pas des sous, du moins pas directement car le service ou le mécanisme d’envoi ou de retrait d’argent à la poste, a changé de nom depuis quelques décennies. Avec le développement sans précédent des technologies de l’information et de la communication (TIC), on parle désormais de « transfert d’argent » : Western-union, Wari, Joni-joni, Money-gram, Orange-money, Vitfé… Libéré ici, capté la-bas. Démodé ici, en vogue la-bas. Sémantiquement transféré comme de la monnaie… Utilisé seul ou en expressions, quotidiennement, « mandat » est devenu progressivement mais surement l’un des mots ou concepts les plus prononcés de l’Afrique politique pour ne pas dire de l’Afrique politico-judiciaire. Seuls les insensés l’ignorent car on en parle partout. Directement ou indirectement. Salons, Grand-Places, radios, télévisions, Internet, presse écrite, écoles, universités, marchés, stades, bureaux, réunions, bus, taxis, trains, bateaux, avions, champs, pouvoir, opposition, société civile, cérémonies familiales, cérémonies religieuses… Partout.

    Le 28 Septembre 2018, pour les besoins du Sommet des Nations-Unies, Madame Jacinda ARDERN, la Première ministre néo-zélandaise a amené son bébé de trois (3) mois pour en faire la vedette ; une première… Allez savoir si le bébé onusien n’y a pas entendu le mot « mandat » parce qu’il y avait beaucoup de dirigeants et de journalistes africains. Parce qu’il se murmure et se précise dans le monde scientifique, en néonatologie notamment que, dans leur pré-curiosité ou leur pré-conscience, les fœtus entendent… In utero déjà, dans le ventre de leur mère ; juste avant de venir au monde. Lors du compte à rebours : les derniers mois (6ème, 7ème, 8ème, 9ème), les dernières semaines, les derniers jours ou les dernières heures… Ne peut-on pas, dès lors, penser qu’ils puissent venir au monde avec la terrible question ; tellement le mot « mandat », ses primitives et ses dérivés, auront traversé, et la paroi abdominale, et la paroi utérine. Afin qu’il ne restât plus qu’au liquide amniotique d’en faire une onde sonore prolongée vers la (pré)conscience fœtale à travers le nerf auditif dans la phase finale de sa maturation… Et bébé de songer ou de dire :

    • « Comme ces gens en parlent. Ce n’était donc pas un rêve in utero. Autrement dit, comme le mot contrat, le mot mandat existe… ».
    • « Et puis les ancêtres que j’ai croisés sur l’autoroute gratuite mais obligatoire naissance↔mort (ilaa-dunya ↔ ilal-aaxira), disent continuer d’en entendre parler directement ou indirectement dans les oraisons funèbres ».
    • « Mais maman ! C’est quoi un contrat ? C’est quoi un mandat ? Montrez-moi-z’en quelques ! ».

    Un songe ou une parole possible au berceau… au XXIème siècle !? Sait-on jamais avec la puissance ou le potentiel du cerveau humain ? De sorte qu’avec le développement sans précédent des cerveaux artificiels des NTIC et donc du réseautage social subséquent, il n’est pas impossible, il n’est pas à exclure la naissance sur ce « continent par excellence du mandat », d’un bébé-wifi (c’est-à-dire né sans cordon ombilical connecteur à la mère) qui, au lieu de nom de baptême ou de déclaration à l’état civil, exigera dès J8, un ballon ou demandera à être parrainé (en politique) et sponsorisé (au football) pour présenter sa candidature aux mandats, aux contrats et aux ballon d’or. Ndax nit-ku-nuul daa bëgg nguur. N’est-ce pas Monsieur Youssou NDOUR ?
    Malheureusement pour la question de bébé, par déficit de concernement, par analphabétisme, par ignorance la plupart des mamans africaines ne saura expliquer à sa progéniture toute la signification, tout le contenu, tous les contours et toutes les limites de ce concept abstrait même s’il est omniprésent.

    Les conséquences et les coûts du non-concernement, des bras croisés ou de l’inaction peuvent être terribles et dommageables pour plus d’un, comparés à ceux de l’auto-investissement pour le devenir de son pays.
    C’est finalement le diplômé chômeur de la maison qui, par la faute de son casque et son Whatsapp, est devenu comme sourd-muet et même peut-être déjà schizophrène, qui a trouvé la solution en montrant du doigt, trois photos de son smartphone. Un smatphone en mal de réseau, en mal de charge et en mal de crédit :

    • celle de Lionel MESSI signant son centième (100ème) but en Liga pour une première explication de « contrat »
    • celle d’un baril de pétrole arosant des dollars pour une autre explication de « contrat »
    • celle d’un président de la République prétant serment pour l’explication de « mandat »

    Par Docteur Ciré DIENG
    Auteur du livre “PRINCE – PREXIT”

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful. Nor again is there anyone who loves or pursues or desires to obtain pain of itself, because it is pain, but because occasionally circumstances occur in which toil and pain can procure him some great pleasure. To take a trivial example, which of us ever undertakes laborious physical exercise, except to obtain some advantage from it? But who has any right to find fault with a man who chooses to enjoy a pleasure that has no annoying consequences, or one who avoids a pain that produces no resultant pleasure?