HOMOSEXUALITÉ, PÉDOPHILIE, VIOLENCE SOCIALE MÉDIATIQUE / LA BATAILLE CULTURELLE AFRICAINE DU SIÈCLE DE L’UNIFORMISATION

20/02/2020

HOMOSEXUALITÉ, PÉDOPHILIE, VIOLENCE SOCIALE MÉDIATIQUE LA BATAILLE CULTURELLE AFRICAINE DU SIÈCLE DE L’UNIFORMISATION La modernité et la tradition ne semblent  guère faire bon ménage dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés africaines actuelles. L’irruption des  modes de vie occidentaux dans le tissu social et culturel du Continent noir a fait basculer  dans le passé la cellule familiale et les sociétés africaines dans un processus de délitement des liens et des mécanismes de fonctionnement nourris par la solidarité et le partage. La modernité et la tradition n’ont jamais réussi à produire  un modèle de société africaine harmonieux et équilibré. L’Afrique moderne défie encore l’Afrique des traditions ancestrales. La propagation de nouveaux phénomènes mondiaux en Afrique, notamment, l’homosexualité, la pédophilie, la culture de la violence sociale médiatique aggravent les clivages entre cette modernité envahissante des sociétés contemporaines occidentales et les sociétés africaines traditionalistes refusant de se plier aux vents de la déperdition des mœurs et des coutumes. Les clivages culturels entre la modernité et les traditions  n’ont  jamais probablement été aussi fortement ressentis dans la chair des citoyens africains. Les élites politiques et intellectuelles, naguère très ouvertes, voire  partisanes du  vent de la modernité sont contraintes de résister à l’uniformisation forcée des modes de vie, des comportements, des  manières  de vivre et de penser d’une civilisation universalisant à outrance ses modes de vie. Quelles réponses à cette  modernité  constitue une interrogation au cœur des évolutions de l’Afrique dans un monde dominé par les plus influents de la planète. L’insistance avec laquelle des responsables occidentaux en mission en Afrique ou devant les tribunes internationales tentent de faire accepter aux Africains et aux Chefs d’État de pays souverains  l’homosexualité  dérange des pans entiers des sociétés africaines. Le Sénégal constitue un exemple suffisamment  édifiant au sujet du malaise que peut susciter l’évocation de l’homosexualité au plus haut niveau  de l’État sénégalais. A deux reprises, le Président de la République en exercice, Macky Sall a tenu personnellement à exprimer son désaccord profond à propos de la légalisation de l’homosexualité au Sénégal ; d’abord face à l’ancien Président de la République des États-Unis d’Amérique – Barack Obama, ensuite face à l’actuel Premier ministre canadien Justin Trudeau. Les Américains et les Canadiens portent la parole de l’Occident Deux pays symboles dans lesquels  l’homosexualité  est admise et intégrée dans les modes de vie. On peut penser à tort ou à raison que ces deux dirigeants américains et canadiens ont porté la parole  de l’Occident et de tous les partenaires techniques et financiers occidentaux du continent noir. L’Afrique reste pour le moment l’une des parties du monde où le phénomène de l’homosexualité est moins accepté culturellement. Dans le meilleur des cas, il est toléré et respecté en tant que choix de vie, et d’orientation sexuelle personnelle. C’est une liberté individuelle et un libre choix. De là à vouloir en faire un mode de vie, bien des pays africains mesurent  les conséquences culturelles d’un tel choix politique dans le contexte de l’Afrique encore soumise aux influences culturelles, sociales et religieuses totalement opposées à celle des pays du Nord. À côté de l’homosexualité, se propage également dans les sociétés africaines, à grande […]

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LE CHAÎNON MANQUANT DE LA GESTION DE L’IMAGE DU SÉNÉGAL

27/01/2020

LE CHAÎNON MANQUANT DE LA GESTION DE L’IMAGE DU SÉNÉGAL Les conflits récurrents entre l’État et les organisations internationales de défense des droits humains et du développement au sujet de l’état de la gouvernance démocratique et économique posent la nécessité d’interroger les modes traditionnels de  gestion de l’image de l’État, de la démocratie et de la gouvernance  par le Chef de l’État et son gouvernement. Le mode étatique de gestion de l’image du Sénégal a atteint des limites réelles. Plus le gouvernement démentira  les résultats et les chiffres annoncés par les organisations internationales, plus l’image sera  écornée.  D’autres modes de gestion de l’image  sont à explorer par l’État. Les structures spécialisées  ont  une place centrale à jouer dans les stratégies de communication politique de l’image de l’État et des politiques publiques. Les résultats des enquêtes internationales publiés par les organisations de défense des droits humains et du développement suscitent encore des vagues de protestation de la part de la puissance étatique. Les intensités de ces vagues réactives rythmées par  des démentis  dépendent  d’ailleurs  de la gravité réelle ou supposée des résultants mis à la disposition de l’opinion publique nationale et internationale. L’ampleur réelle ou imaginaire de l’effet immédiat de la bombe étrangère que constitue  toute information à propos du Sénégal déterminera les modes  de gestion du Chef de l’État et des institutions de la République. Les communiqués de presse, l’organisation de conférences médiatiques et des  sorties médiatiques organisées à la sauvette se combinent pour contredire des résultats publiés par les acteurs non gouvernementaux, généralement étrangers. Le gouvernement alors réagit en fonction de son évaluation de la menace que peuvent constituer les résultats publiés pour restaurer sa vérité et ses certitudes carrées en publiant ses propres chiffres officiels. Les conséquences désagréables, intolérables resteront à la gorge de certains. Les relations  entre le pouvoir étatique et les organisations des droits humains et du développement fonctionnent ainsi à chaque fois que le pouvoir est épinglé – à tort ou à raison – dans sa gouvernance. Quand les relations atteignent le seuil critique, la puissance publique passe à  l’échelle supérieure de la contestation des chiffres et de la protestation gouvernementale. C’est l’expulsion du territoire national des représentants et/ou des auteurs de ces rapports et chiffres irritants pour les autorités en charge de l’État. L’image est évidemment au centre de ces cycliques réactions épidermiques. Elle constitue  un  des enjeux fondamentaux de la gouvernance mondiale.  Les États, les acteurs du système des Nations-Unies et les acteurs  des organisations des droits de l’Homme ont conscience des enjeux  de ces enquêtes indépendantes. Elles pèsent sur  la diplomatie et le commerce international.  Elles pèsent également négativement sur les classements internationaux des pays et dans les indices du développement. Aucun État au monde ne peut fonctionner présentement sans accéder aux  résultats des enquêtes internationales du système des Nations-Unies, des partenaires techniques et financiers et des communautés régionales européennes, américaines, asiatiques et africaines. L’enquête fait partie des modes de la gouvernance d’un monde en profondes mutations. Les enquêtes internationales des organisations des droits humains et du développement ont la singularité d’être menées et publiées sous le couvert de l’indépendance et de […]

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GOUVERNANCE : L’IMPERATIF D’UNE COMMUNICATION INTELLIGENTE

14/01/2020

GOUVERNANCE : L’IMPERATIF D’UNE COMMUNICATION INTELLIGENTE La nécessité de communiquer constitue un impératif pour tout gouvernement en charge de la conduite des affaires publiques. L’exercice de cette obligation pour les gouvernants de communiquer devient un impératif dans les contextes de crise ou de conflits ouverts entre les gouvernants et les gouvernés. La réussite de l’accomplissement de cette exigence dépendant toutefois des capacités du pouvoir étatique à communiquer en intelligence avec l’opinion. L’actualité de la contestation de la hausse du prix de l’électricité impose au gouvernement une communication à la hauteur de ses responsabilités publiques. « Le gouvernement ne reculera pas, force restera à la loi ! » Cette expression revient assez souvent à chaque fois que le pouvoir politique affronte des contestataires se raidissant sur une décision politique ayant des conséquences économiques et sociales néfastes sur les conditions de vie déjà précaires de larges franges de la population, le pouvoir d’achat des citoyens et sur l’activité économique. La protestation continue des marcheurs contre la hausse du prix de l’électricité laisse penser que le gouvernement ne reviendra pas sur cette mesure en dépit de la radicalisation des acteurs de la société civile, de la colère des consommateurs et du soutien des acteurs politique. Ils marcheront dans les prochaines semaines. Le gouvernement ne bougera pas d’un iota. L’Etat se chargera alors de faire régner  l’ordre : autoriser, interdire, réprimer les manifestants récalcitrants. Ce scénario de la radicalisation sociale contre la hausse et l’exécution définitive de la décision se doublant d’un durcissement dans la gestion des futures marches pacifiques place la communication au centre du dénouement  heureux ou violent de ce conflit social. C’est à la fois un impératif et une obligation éthique de communiquer. Quelles que soient la  fermeté et la rigueur mises en œuvre pour faire appliquer et endosser cette décision, le ministère en charge de la question, ses collaborateurs et le gouvernement seront contraints de communiquer au regard de la puissance d’influence des futurs mouvements sociaux  à Dakar et à l’intérieur du Sénégal. Cet exercice  de communication contraignant va être probablement  encore plus difficile à mener quand on constate que les explications techniques et financières servies n’ont pour l’heure produit aucun effet, sinon la radicalisation citoyenne et des acteurs politiques. Il faudra certainement plus d’intelligence dans la communication de l’autorité administrative et politique. Au-delà  la dénonciation de l’augmentation du prix de l’électricité dans son principe, les protestataires exigent des comptes, en l’occurrence, l’audit de la société d’électricité et une  meilleure gestion transparente de la Senelec. Le pouvoir devra composer intelligemment avec les évolutions de cette  contestation grossissant, son ampleur, ses conséquences sur le tissu social et économique. C’est une responsabilité publique. On ne peut  ignorer  royalement un mouvement social en expansion et ses effets dans d’autres secteurs nationaux. C’est  au gouvernement de  montrer une bonne volonté politique de trouver une issue heureuse à un conflit de gouvernance d’une denrée très délicate. Ce qui touche à l’électricité touchera  en vérité à tous les secteurs de la vie économique, du bien-être social et de la gouvernance des ressources publiques. L’électricité n’est point une denrée de luxe. Elle  devient indispensable à la vie en société. La ville […]

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DEMAIN, UN SÉNÉGAL NARCOTRAFIQUANT ET DE LA CONTREFAÇON MONÉTAIRE

25/11/2019

DEMAIN, UN SÉNÉGAL NARCOTRAFIQUANT ET DE LA CONTREFAÇON MONÉTAIRE L’interpellation du parlementaire sénégalais, Seydina Aliou Fall, alias  Boughazéli, à propos d’une affaire de contrefaçon monétaire estimée à plus d’une trentaine de milliards de francs C.F.A n’est pas en soi une première dans notre pays. D’autres affaires ont eu  cours  ces dernières années. La série des affaires de contrefaçons de l’argent se suivent et attestent de la présence de groupes organisés dans ce domaine se transformant en une partie intégrante du marché international du blanchiment et de la cybercriminalité financière. La filière de la drogue se développe au même moment et prend des proportions inquiétantes, à cause  des quantités saisies et de la récurrence de ce phénomène mondial. Le Sénégal se transforme en une plaque tournante de la contrefaçon monétaire et de la drogue dure. Le faux sur la monnaie n’est point un phénomène récent au Sénégal. Il existe depuis des décennies. Les services nationaux de la douane, de la gendarmerie et de la police  sont plutôt habitués à  interpeler des acteurs utilisant tous les moyens de transport public et privé pour mener des opérations d’envergure nationale et / ou internationale. Ce qui est certainement une nouveauté incontestable  est  l’ampleur des quantités de drogue saisies et le profil des acteurs impliqués dans ce trafic fortement sous le contrôle de groupes mafieux internationaux opérant sur  tous les continents, singulièrement en Afrique et dans les pays Latino- Américains. L’affaire des faux billets impliquant un parlementaire, militant de l’Alliance pour la République, représente un indicateur grandeur nature d’un tournant de la contrefaçon au Sénégal, dans les pays limitrophes et environnants. C’est la première fois qu’un acteur politique, de surcroît un député, est  mêlé de manière flagrante à  une affaire de cette nature, pour des sommes estimées, selon plusieurs sources concordantes, à plus d’une trentaine de milliards de francs C.FA. Cette affaire impliquant un membre de l’institution parlementaire ayant en charge le vote des lois, le contrôle de l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques, fait revêtir à l’évènement un caractère éminemment politique. La contrefaçon a jusque là été circonscrite  dans les espaces  des acteurs des groupes du crime organisé. Ce qui se passe au Sénégal  à travers cette affaire et bien d’autres incriminant  des artistes, ouvre un nouveau champ de connexions entre le crime organisé et la sphère politique, d’un côté et la galaxie de la  culture et des affaires, de l’autre. Les institutions républicaines ne sont plus épargnées par les divers réseaux du faux et du trafic de drogues. Pendant que la contrefaçon élargit ainsi son champ d’action et son influence – au cœur du pouvoir étatique et de l’univers du monde des affaires et de la culture -, la drogue dure pénètre de manière massive au Port autonome de Dakar, à l’Aéroport international Blaise Diagne et aux  frontières poreuses du sud et du nord du Sénégal. Ce sont des quantités estimées  à des milliards de nos francs qui sont saisies en quelques mois. La récurrence de ces  faits graves témoigne, si besoin en était, d’une transformation fondamentale de la position géostratégique du pays. Le Sénégal n’est plus seulement un pays touristique où […]

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CHRONIQUE : LES CONTOURS POLITIQUES DE L’ACCORD ENTRE SALL ET WADE

14/10/2019

CHRONIQUE LES CONTOURS POLITIQUES DE L’ACCORD ENTRE SALL ET WADE Le Président de la République en exercice, Macky Sall, et son prédécesseur au pouvoir, Abdoulaye Wade ont scellé, à l’occasion de la première rencontre au Palais Présidentiel après la réconciliation du 27 septembre 2019, un accord  politique avant tout. Une approche de gouvernance plus apaisée du jeu politique et de la gouvernance des affaires publiques du maître du jeu au pouvoir et le repositionnement de l’ancien Président de la République dans l’échiquier politique national et africain, seraient au cœur  de ce pacte entre le Président de l’Alliance pour la République et le patron du Parti démocratique sénégalais. De nouveaux horizons indécis d’une recomposition politique et des alliances stratégiques se dessinent dans le cours du deuxième de Sall. Le processus électoral et le statut du chef de l’opposition constituent les deux questions fondamentales que la majorité présidentielle n’a pu, ou su gérer de manière consensuelle avec son opposition depuis l’avènement de la seconde alternance. Les conditions dans lesquelles la dernière présidentielle de février 2019 ont eu lieu expliquent très fortement la posture radicale  de l’ancien Président de la République et encore secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais dans le jeu politique. Le quasi-boycott de l’élection présidentielle, la bouderie du dialogue politique et du dialogue national résultent de divergences profondes entre les libéraux et la mouvance de la présidentielle. La première rencontre du 13 octobre après la réconciliation entre les responsables de l’Alliance pour la République et du Parti démocratique sénégalais  scelle un lien entre les deux hommes d’État à propos de deux préoccupations majeures qui seront ainsi traitées prochainement  par le dialogue national. Cette décision commune  laisse penser précisément que le Pds met fin au boycott des discussions entre le pouvoir et ses adversaires. Le Pds sera au banquet du dialogue. Il est difficile à l’état actuel des réflexions entre le maître et son ancien élève de savoir le  contenu réel à cet accord au sujet du processus et du statut du chef de l’opposition. Le  processus électoral, le statut de l’opposition et du chef de l’opposition constituent des objets  de controverses dans les rangs de la classe politique. La loi du parrainage, la création d’une commission électorale indépendante, la place du Ministère de l’Intérieur et du Conseil Constitutionnel cristallisent des divergences notables suivant que l’on appartient à la majorité présidentielle, à l’opposition radicale ou  à l’opposition modérée. Les républicains et les libéraux auront-ils dans ce contexte conflictuel des positions convergentes ? Quelles seront les propositions des autres acteurs du jeu politique et de la société civile  face à une convergence de vue entre libéraux et républicains – dans laquelle, certes, il est impossible d’exclure une clause concernant le sort de Karim Wade, fils de son père ? Quels seront les critères de désignation du  chef de l’opposition et le  statut de l’opposition ? Des divergences  potentielles se dessinent entre la majorité et l’opposition radicale. Une gouvernance plus apaisée des conflits entre le pouvoir et son opposition  est  indispensable pour dépasser ces divergences en vue créer les conditions de réalisation de consensus politiques significatifs à propos de questions politiques  délicates. Le  Président de […]

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 Mutations LES  ÉPREUVES DE LA FEUILLE DE  ROUTE DE KHALIFA ABABACAR SALL

09/10/2019

 LES  ÉPREUVES DE LA FEUILLE DE  ROUTE DE KHALIFA ABABACAR SALL Khalifa Ababacar Sall a été libéré trois jours après la réconciliation entre le Président de la République, Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade. Une réconciliation  scellée par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.  Khalifa Ababacar Sall, devra, à partir de maintenant, faire face à des épreuves politiques multiformes. Il devra rebâtir son ambition nationale, sa stratégie de conquête du pouvoir et choisir des hommes et des femmes capables de l’accompagner dans une mission passionnante, difficile et complexe. Quand un homme politique sort de prison, il retrouve naturellement ce qu’il n’aurait  jamais dû perdre, à savoir, la liberté de penser, d’agir et de se mouvoir librement dans les espaces publics et privés. Cette joie de retrouver la liberté  qui fait l’acteur d’un jeu démocratique se conjugue à une épreuve intérieure importante dans la vie du  responsable politique socialiste.  LES ENJEUX D’UNE INTROSPECTION CARCERALE Il devra procéder à  son introspection personnelle. Un exercice à la fois psychologique et politique. L’ancien maire de Dakar devrait  ainsi faire un travail psychosocial en profondeur sur lui-même, sur son séjour carcéral,  les raisons véritables de son emprisonnement et son état de santé physique et morale. Les grands hommes sortent de prison plus aguerris en fonction de leurs capacités à surmonter cette épreuve psychologique et politique redoutable mentalement, et les effets souvent dramatiques d’un emprisonnement jugé arbitraire, injustifié et absurde par des pans entiers de leurs compatriotes. La prison fait partie, malheureusement, des épreuves potentielles de la vie  de tout responsable politique acceptant de mener la lutte au nom d’un idéal de justice sociale et de valeurs républicaines. L’Afrique reste encore un des continents où l’engagement politique se marie à un coefficient de risques de privation de liberté souvent très élevé. Le Sénégal constitue d’ailleurs, un cas fort intéressant en dépit des progrès autoproclamés de la démocratie pluraliste au cours de ces dernières décennies. LE REVE BRISE DU CANDIDAT- PRESIDENT L’histoire personnelle de l’ancien chef de l’opposition sénégalaise, Me Abdoulaye Wade  et les atteintes récurrentes aux libertés publiques sous le règne de la seconde alternance, témoignent des risques réels d’emprisonnement des adversaires du régime et de l’instabilité chronique de la démocratie sénégalaise. La démocratie est une œuvre qui n’est jamais achevée ou parfaite. Elle fait certes des progrès. Elle accuse aussi des retards et des reculs. Elle est ainsi, toujours, à consolider et à parfaire par ses principaux acteurs. Khalifa Sall aura certainement l’énergie morale et physique et les ressources psychologiques pour franchir cette épreuve délicate d’un emprisonnement prévisible ou non. Il devra désormais rebâtir son ambition nationale. Cette dernière reste son enjeu majeur. Elle est  à l’origine de ses conflits personnels avec la direction du Parti socialiste, avec la coalition « Benno Bokk Yaakaar » et avec le Président de la République en exercice, Macky Sall. Le rêve de devenir le Président de la République en février 2019 a été brisé par son emprisonnement de plus deux ans. Il devra retrouver de l’énergie mentale militante pour repartir sur de nouvelles bases politiques. La stratégie de la  conquête du pouvoir, le projet politique à construire […]

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LE POIDS DE L’INFLUENCE POLITIQUE DE SERIGNE MOUNTAKHA MBACKE Par Mamadou Sy Albert

29/09/2019

LE POIDS DE L’INFLUENCE POLITIQUE DE SERIGNE MOUNTAKHA MBACKE Par Mamadou Albert Sy Serigne Mountakha Mbacké sera certainement un des  Khalifes généraux les plus  influents du jeu politique au cours des prochaines années. Il a posé un jalon décisif en rendant possible la réconciliation entre le Président de la République en exercice, Macky Sall et l’ancien Président de la République, Abdoulaye Wade. Avant cet acte éminemment politique qu’il a acté le 27 septembre dernier  à l’occasion de l’inauguration de la mosquée Moussàlikul Jinaan, on ne souvient encore des propos hautement symboliques du Khalife général des Mourides au moment de  l’accueil en terre Sainte de Touba du Candidat- Président sortant vainqueur de la Présidentielle de février 2019 et du Candidat- Président malheureux de la Coalition « Idy Président ». Le Sénégal a connu des hommes de Dieu influents. Ils ont laissé des empreintes indélébiles dans la mémoire collective des acteurs du paysage politique et syndical Sénégalais. Les dernières figures de marque de cette influence des hommes de Dieux et des Khalifes généraux Confrériques ont été incontestablement, Abdou Aziz Sy Dabah et Serigne Saliou Mbacké. Ils ont incarné à la fois,  l’autorité religieuse, l’autorité de régulation sociale et politique. Tout au long des années 1980 et 2000, chacun de ces Khalifes généraux a pleinement joué une fonction majeure dans l’apaisement des conflits électoraux et post- électoraux et dans la stabilisation de l’unité nationale et des institutions de la République. L’expansion du Mouridisme à Dakar L’actuel Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké est certainement dans cette trajectoire que la famille de Maodo Malick et de Cheikh Ahmadou Bamba incarnent depuis des générations qui se succèdent au sommet de la hiérarchie Tidjane et Mouride. Le Khalife général des Mourides vient de poser une série  d’actes éminemment politiques dans le jeu politique en moins d’une année. Ces jalons  peuvent à fois être compris  dans la perspective de la continuité historique naturelle des ancrages de la régulation de la société. Ils traduiraient alors des principes permanents de l’Islam, des convictions mourides et un esprit de bâtisseur de la paix sociale et de la préservation des grands équilibres de la société Sénégalaise. On ne peut toutefois ne pas relever l’empreinte personnelle de l’actuel Khalife général des Mourides. Il a su réunir personnellement le Président de la République en exercice et son prédécesseur à l’occasion d’un moment important de la vie de la communauté mouride et du Khalifat de Serigne Mountakha Mbacké. L’inauguration de la mosquée Moussàlikul Jinaan revêt  sans nul doute un cachet singulier pour le Khalife mouride en exercice qui parachève en réalité le rêve du fondateur du Mouridisme de venir installer l’islam et le Mouridisme dans la région de Dakar, la capitale économique, politique et administrative naguère sous la domination du colonisateur français. L’évènement religieux consacre à n’en pas douter l’expansion du Mouridisme en dehors de Touba. C’est probablement l’association de l’importance symbolique de cette maison de Dieu, son intérêt pour  la Muridiyya qui donne à la réconciliation scellée par le maitre de Touba tout sens religieux et sa portée  politique. Les actes posés par  Serigne Mountakha Mbacké L’influence du Khalife général des Mourides dans le […]

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CHRONIQUE DE MAMADOU SY ALBERT / TANOR ENTRE LES LIGNES DE LA REFONDATION DU PS ET LA GOUVERNANCE PARTAGÉE

16/07/2019

OTD ENTRE LES LIGNES DE LA REFONDATION DU SOCIALISME ET LA GOUVERNANCE PARTAGÉE La refondation du Parti socialiste fut l’enjeu majeur du projet de modernisation de l’appareil politique socialiste au début des années 1990. Moins de trente ans après cette controverse encore actuelle, Ousmane Tanor Dieng laisse aujourd’hui, après sa disparition, un énorme vide dans le paysage politique sénégalais. Entre les lignes de son action politique sous les règnes des Présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall, la Refondation restera la ligne directrice d’un homme d’État discret avec de  fortes convictions politiques et idéologiques, ancrées dans le socialisme démocratique du Président-poète. Le Sénégal est frappé par la perte énorme de celui qui a su incarner la discrétion au plus haut sommet de l’État, au cours de ces dernières années. Il était une des pièces maitresses de la gouvernance de l’ancien Président de la République, Abdou Diouf. Ministre d’État en charge des affaires et des services de la Présidence de la République, il a su bâtir intelligemment  sa trajectoire et son passage entre les mailles des filets politiques, dans une discrétion quasi absolue. Il sera le chef d’orchestre de la gouvernance socialiste pendant près de deux décennies en mettant en œuvre les orientations du Président Abdou Diouf. C’est probablement cette fonction capitale dans la stabilisation du pouvoir étatique, et la confiance qui le liait au chef de l’État et à son parti,  qui fera de lui un rouage essentiel dans le fonctionnement de l’appareil d’État, du Parti socialiste et du jeu politique national par conséquent. Le conflit ouvert,  puis la séparation entre le Président de la République, Abdou Diouf,  et son compagnon de route, et tout puissant second, Jean Collin,  ouvriront largement à Ousmane Tanor le chemin de l’ascension vers l’exercice du pouvoir étatique. Il sera ainsi un homme de confiance, un complice averti  du traitement  sans état d’âme  des affaires publiques.  Il sera le porteur de la problématique de la Refondation du Parti socialiste au congrès du PS de 1996. Repenser le socialisme, ses valeurs cardinales, pour mieux prendre en charge les questions de gouvernance, de gestion et de management de l’État, est un des enjeux du porte-drapeau de la Refondation du Parti socialiste. Les technocrates portés au pouvoir avec l’arrivée du Président de la République, Abdou Diouf, à la tête du Sénégal, le débat  ouvert par la refondation sera malgré tout inachevé. Ousmane Tanor est désormais en mars 2000, entré dans les rangs de l’opposition au pouvoir libéral. Cette chute du Parti socialiste fera découvrir le visage éminemment politique de l’homme. Durant douze ans, Ousmane Tanor Dieng sera l’animateur principal du Parti socialiste  évoluant dans les rangs de l’opposition radicale au régime libéral. Il sera de toutes les batailles politiques et idéologiques pour préserver à tout prix  l’unité des socialistes, le renforcement de l’opposition républicaine et la préservation des grands équilibres du jeu politique et de la société sénégalaise ébranlée par les effets multiples d’une crise de régime sans fin chez les libéraux. La refondation sera poursuivie dans l’adversité politique. L’homme reste un incompris politique, jusque dans son camp, en dépit de son apport inestimable dans la quasi-survie […]

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FAIRE AVEC LES FORCES ET LES TARES DE NOS LIONS Par Mamadou Sy Albert

02/07/2019

FAIRE AVEC  LA FORCE ET LES TARES DE NOS LIONS Par Mamadou SY Albert L’équipe nationale du Sénégal sera finalement en huitième de finale. La peur au ventre des  supporters d’un retour précoce des Lions au bercail,  dès la fin des matches de poule, ne s’est pas transformée en un cauchemar sportif national. Il faudra désormais faire avec les faiblesses congénitales du management  sportif national, de l’état d’esprit frisant parfois l’incompétence amorphe mêlée à l’insouciance collective et individuelle, et les forces des Lions de la  Téranga. La défaite de l’équipe nationale sénégalaise devant la grande équipe algérienne restera longtemps dans la mémoire des férus du ballon rond du continent africain. Des Lions méconnaissables, incapables de jouer au ballon et de construire un plan de jeu. La surprise totale est à la mesure de la déception. Une des meilleures équipes de l’Afrique se laisse prendre  au cou et subit sans âme le  jeu de son adversaire. L’équipe nationale avait simplement baissé sa garde et oublié ses armes techniques et tactiques. Le score d’un but à zéro aurait pu être plus corsé, plus sévère et désarçonnant. Cette prestation médiocre a fait naître certainement une grosse frayeur dans les rangs du onze national, dans le ressenti de tout un peuple choqué et impuissant. Ce résultat médiocre n’était point, malheureusement, une première dans les annales des prestations continentales des footballeurs sénégalais. Les Ivoiriens, les Camerounais, les Nigérians, les Ghanéens, les Égyptiens et les Algériens ont assez souvent démontré, une supériorité technique et tactique sur les Sénégalais pendant les préparatifs des éliminatoires et durant les matches de Can. Ce passé est remisé dans les tiroirs de notre mémoire oublieuse à chaque coupe d’Afrique. On se croit toujours supérieurs et l’histoire ne cesse de se répéter. La défaite récente du Caire a fait resurgir cette page sombre masquée du football de notre pays. Le mental du  joueur sénégalais reste et demeure une des faiblesses majeures de l’équipe nationale. Les Algériens ont mis à nu cet esprit paresseux, inintelligent, amorphe, quand  le rapport de force et l’enjeu d’un match exigent  la combativité, la rigueur et le respect de son rang et de soi-même. L’équipe Algérienne a  mis aussi à rude épreuve, le management de l’entraîneur national, ses capacités techniques à choisir une équipe en fonction de l’adversaire, de son jeu et de son tempérament. Le Sénégal souffre toujours de sa méconnaissance des autres équipes africaines. Ces faiblesses congénitales, touchant au mental et à la gestion d’une équipe nationale en fonction de l’adversaire et des enjeux du jour, ne peuvent nullement occulter la force de l’équipe nationale. Bien au contraire. Le onze sénégalais regroupe des compétences techniques et humaines mondialement reconnues. C’est ce potentiel énorme qui frappe tous les observateurs du football africain et du monde quand nous échouons à marquer les compétitions internationales. Cette équipe a  un potentiel de talents individuels et collectifs  réel. Il suffit  de voir la qualité des gardiens de but, des défenseurs (l’exemple type est Kalidou Coulibaly, meilleur défenseur du Calcio, réputé être un championnat rude), des attaquants et du banc  de touche enviable des Lions. C’est du domaine de l’exceptionnel. On comprend […]

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L’ÉTAT LIBÉRAL ET LES AFFAIRES PRIVÉES : LA GRANDE COMPLEXITÉ

20/06/2019

L’ÉTAT LIBÉRAL ET LES AFFAIRES PRIVÉES : LA GRANDE COMPLEXITÉ  La seconde alternance n’a point échappé à cette série inscrite au cœur de la trajectoire mouvementée du climat délétère des scandales financiers et politiques depuis l’entrée du pays dans la logique infernale de la mondialisation de l’économie et du marché globalisé. Le premier Président de la République, Léopold Sédar Senghor avait senti  souffler le vent et les effets de la mondialisation sur la gouvernance au Sénégal et en Afrique. Il dénoncé sous des formes variées  et fermes la détérioration des termes de l’échange entre le Nord et le Sud. Il n’a cessé de revendiquer sous le toit des Nations unies et de la Francophonie, le respect de la diversité culturelle et de l’indépendance des peuples épris de paix et de justice sociale. Senghor et les termes de l’échange inégal L’ouverture au monde que le Président-poète prônera sera une Civilisation de l’Universel donnant la place à un  partage de valeurs culturelles et un partenariat politique, économique dans un esprit d’égale dignité et de fraternité. Le socialiste savait  profondément les conséquences ultimes du vent du libre- échange soufflant sur la planète. Dès son départ de la scène internationale conquise par la mondialisation globalisante, le continent noir perdra l’une de ses figures emblématiques de la lutte contre l’hégémonie sans précédent  de la pensée libérale. Le Sénégal sera d’ailleurs l’un des premiers pionniers au monde à entrer dans la dynamique du marché international et de l’ouverture aux lois et règles de fonctionnement de l’ouverture de ses frontières et de son marché. Il  ouvrira toutes ses frontières : terre, mer, air au commerce international.  L’Ajustement structurel  au Sénégal courant toute la période allant de 1979 à 2000, constitue un repère de ce basculement  définitif du pays de Senghor dans la logique infernale de l’économie mondialisée. Les effets monstrueux de l’Ajustement C’est le Moins d’États. Cette ère nouvelle tant chantée aura des conséquences graves et néfastes sur l’État. L’économie sénégalaise sera rudement mise à l’épreuve de plans  sectoriels peu soucieux des effets catastrophiques sur la faillite de l’État central et les services sociaux de base. L’avenir de la jeunesse et des populations sera laissé en rade par l’Ajustement structurel. Les premiers scandales politiques et financiers voient le jour. La bonne gouvernance et l’État de droit ne parviendront guère à éradiquer ni la pauvreté ni les détournements des deniers publics. Les bailleurs de fonds seront les premiers à admettre du bout des lèvres l’échec des politiques publiques. Pourtant, l’opposition libérale et ses alliés qui ont dénoncé l’Ajustement  et le Parti- État, pendant près de deux décennies, vont inscrire la gouvernance de l’alternance politique  dans la dynamique du libéralisme et du marché. En dépit des efforts consentis par le pouvoir libéral en matière d’accès aux  services sociaux de base, que sont, l’éducation, la santé, le transport et l’amélioration de l’économie, l’alternance politique ne fera guère mieux que les socialistes dans le domaine de la transformation de l’économie et l’accès des entreprises sénégalaises au marché international. L’Ajustement ouvre le marché Bien au contraire. Le Sénégal va plutôt subir davantage la domination sans précédent du marché international, de groupes privés internationaux dans ses secteurs […]

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EDITORIAL

BIENVENUE a PKSNEWS

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful. Nor again is there anyone who loves or pursues or desires to obtain pain of itself, because it is pain, but because occasionally circumstances occur in which toil and pain can procure him some great pleasure. To take a trivial example, which of us ever undertakes laborious physical exercise, except to obtain some advantage from it? But who has any right to find fault with a man who chooses to enjoy a pleasure that has no annoying consequences, or one who avoids a pain that produces no resultant pleasure?