POLITIQUE : LE PHÉNOMÉNE MADICKÉ NIANG

23/02/2019

DÉCRYPTAGE ANTHROPOLOGIQUE D’UN DISCOURS/ PAR ALIOU ADAM NDIAYE (Cross cultural communication adviser)/ La communication d’un individu est intégralement liée à sa culture. Le dicton wolof professe : « Ku wax Feeñ » (pour signifier, approximativement, que prendre la parole c’est également exposer sa personnalité) ce qui fait que cette idée situe quelques aspects cognitifs entre le langage et la psychologie des individus. En communication interculturelle plusieurs auteurs ont labouré ce rapport épistémologique, pour démontrer comment la culture d’un individu agit comme un « logiciel mental » ou « software of the mind », selon la formule du psychologue néerlandais Geert Hofstede. L’individu qui véhicule un discours, à travers sa performance verbale, renseigne en même temps de la culture religieuse, morale, scientifique, politique, etc dont il est porteur et que l’on peut cerner en procédant à une addition d’indicateurs qui composent son récit. Pour en venir à l’avocat Me Madické Niang, un des cinq candidats à l’élection présidentielle du 24 Octobre 2019, son discours particulièrement chargé d’humour est en train de faire des adeptes à travers l’espace médiatique et l’atmosphère des réseaux sociaux. À travers des tweets partagés, posts Facebook commentés, vidéos démultipliées, etc. le commun des sénégalais apprécie positivement le contenu des discours du candidat Madické à travers sa joie contagieuse et son optimisme. En procédant à la formulation d’un tel discours, de façon relaxe et naturelle, peut être sans trop en tenir compte, le candidat Madické Niang est en train de s’offrir un certain capitale de sympathie dont seul un usage intelligent de l’humour est tributaire. Ce phénomène n’est pas nouveau dans l’espace politique. Par ailleurs, en 2014, j’ai consacré une étude (conduite entre l’Université de la Suisse italienne et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar) sur cette thématique concernant les usages de l’humour dans l’espace politique sénégalais. Le corpus de cette étude faisait ressortir l’inventaire de petites phrases drôles, parfois taquines, servies par les Présidents Léopold Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Macky Sall, et tant d’autres candidats à la Présidence de la République dont le Dr Oumar Wone entre les années 1960 aux années 2000. Me Madické Niang est en train de creuser ce sillon fertile dans cette élection présidentielle. Ceux qui pensent que ce type de communication politique ne rapporte rien se trompent assurément. Le bilan ne serait non pas forcément en terme de scores de voix électifs mobilisés, mais en cette attitude qui peut stimuler une relation irénique et transformer positivement l’affect personnel face à ce candidat. Il est regrettable de constater que la prise en compte des composantes culturelles ou interculturelles dans les processus de la communication globale ne sont pas assez développés dans les milieux de recherches francophones, particulièrement chez les sémiologues, linguistes, communicateurs et autres spécialistes de l’analyse de contenu des discours. Sur ce dernier chapitre, ils auraient pu avoir l’occasion d’apprécier, par exemple, comment le discours de Me Madické Niang déconstruit une certaine vision anthropologique de notre modernité d’homo-senegalensis lorsqu’il donne une exacte recette de son « Ceebu Jën » Saint-Lousien qu’il sait préparer avec toute la délicatesse et le savoir faire exigés, en face de la journaliste Maïmouna Ndour sur un […]

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EDITORIAL

BIENVENUE a PKSNEWS

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful. Nor again is there anyone who loves or pursues or desires to obtain pain of itself, because it is pain, but because occasionally circumstances occur in which toil and pain can procure him some great pleasure. To take a trivial example, which of us ever undertakes laborious physical exercise, except to obtain some advantage from it? But who has any right to find fault with a man who chooses to enjoy a pleasure that has no annoying consequences, or one who avoids a pain that produces no resultant pleasure?